Autoconsommation avec revente d’électricité ou autoconsommation totale : comment faire le bon choix ?
Le prix de l’électricité n’a fait qu’augmenter ces dernières années (index de prix Statista). En août 2023 dernier, le gouvernement a annoncé une hausse de 10% des tarifs réglementés après une première hausse de 15% en janvier de la même année. Pour un consommateur moyen au chauffage électrique consommant 7 MWh/an, la facture annuelle augmentera de 160€. Et la hausse ne risque pas de s’arrêter là. Selon le gouvernement, le bouclier tarifaire risquerait de disparaître d’ici 2024.
Les consommateurs souhaitent devenir de plus en plus autonomes dans leurs choix de consommation et veulent s’informer sur les possibilités qui s’offrent à eux ! L’autoconsommation photovoltaïque semble être une solution alternative pour réduire significativement les factures d’électricité.
Dans le cas d’une installation avec revente de surplus
Le producteur consomme une partie de sa production d’électricité, c’est pourquoi sa facture d’électricité diminue. Dans le même temps, il peut générer des recettes de son surplus de production. Ainsi, vous profitez d’une énergie verte et locale tout en réduisant vos factures d’électricité, et en gagnant en autonomie pour couvrir vos besoins énergétiques.
L’installation doit être faite par un professionnel labellisé Reconnu Garant de l’Environnement (RGE), ce qui aura un coût supplémentaire. Cependant, ce type d’installation est rentabilisé en moyenne entre 7 et 9 ans.
Par ailleurs, le producteur d’électricité devra passer un contrat d’obligation d’achat (OA) avec EDF ou une autre Entreprise Locale de Distribution (ELD). Avec EDF le contrat est d’une durée de 20 ans, le prix de revente est actuellement de 0,13€ par Kwh pour les installations inférieures ou égales à 9kwc. Au-delà, le prix de revente est à 0,08€/kWh, selon EDF ENR.
Les tarifs d’achats d’électricité sont également révisés tous les trimestres par la commission de régulation de l’énergie. Or, si vous passez par d’autres fournisseurs qu’EDF, l’inconvénient est qu’ils peuvent racheter votre électricité moins chère que les tarifs réglementés par la commission de régulation de l’énergie et cela sera sans obligation d’achat (non soumis aux obligations de tarifs et de durée d’achat).
Dans le cas d’une autoconsommation totale
Comme dans la première installation, l’avantage est d’être moins dépendant du réseau électrique. Le producteur utilise l’intégralité de sa production d’électricité pour ses propres besoins. Pour que l’installation soit rentable, il est nécessaire de bien dimensionner l’installation en fonction de ses besoins d’énergies. En moyenne, il suffit de 10 ans pour que l’investissement soit amorti.
En effet, il sera difficile d’être à 100% autonome toute l’année, si vous ne consommez pas suffisamment l’énergie au moment où elle est produite (en été) et que vous en consommez beaucoup quand elle n’est pas produite (en hiver). Le taux d’autoconsommation (production consommée sur place/production totale) se verra être en dessous de 30% et la rentabilité de l’installation espérée ne sera pas optimisé.
Remarque : l’énergie produite en surplus ou que vous ne consommez pas dans la journée est perdue. L’autoconsommation totale s’adressera donc mieux aux personnes ayant une très forte consommation électrique en été et en journée ou tels que les personnes qui travaillent depuis chez eux.
Afin d’augmenter ce taux d’autoconsommation, vous pouvez aussi opter pour les kits d’autoconsommations Plug & Play tel que la station solaire sans investir trop d’argent au départ. Cela pourra alléger vos factures d’énergies à moindre coût et vous pourrez avoir le contrôle totale sur les heures de fonctionnement. L’avantage de ce Kit Solaire est qu’il facile d’utilisation, tout est inclus, il suffit de le brancher directement sur secteur. Il est adapté aussi bien pour les balcons et les murs mais aussi pour les surfaces plates telles que les jardins et terrasses.
Si vous ne voulez pas perdre l’énergie produite, vous pouvez aussi faire l’achat d’une batterie. Cela sera intéressant pour les régions peu ensoleillées par exemple afin de stocker une partie de l’énergie produite pour l’utiliser plus tard. Ainsi, l’avantage d’une autoconsommation totale est qu’elle ne nécessite pas de passer par un agent agréé RGE pour pouvoir l’installer dans les normes. Une simple convention d’autoconsommation sans injection pour une installation de production d’électricité est à remplir.
Subventions
dans les 2 types d’installation (si RGE) vous pouvez bénéficier d’une prime à l’autoconsommation versée en 5 ans et actualisée tous les trimestres. Son montant dépend de la puissance de l’installation et la prime peut couvrir jusqu’à 50% du coût total de l’installation avec une aide maximale de 9000€ pour les particuliers et 45000€ pour les entreprises. Les subventions de l’Etat s’élèvent à 510€/Kwc pour une installation inférieure ou égale à 3Kwc soit 1530€ maximum de prime ; 380€/kWc de 3-9Kwc soit un maximum de 3420€ d’aides et 210€/kwc de 9-36 Kwh soit 7560€ de subventions plafonnées. Si vous avez par exemple une installation de 3kw avec 8 panneaux solaires de 375W, vous économisez 1530€ grâce à la prime d’Etat.
Pour conclure,
L’installation la plus courante est l’autoconsommation avec la revente du surplus. Ce modèle est intéressant lorsque vous avec une consommation électrique importante surtout l’été. L’installation d’autoconsommation totale convient mieux aux foyers énergivores ou aux sites isolés, qui ne sont pas raccordés au réseau public de distribution d’électricité. Le Kit d’autoconsommation ne couvrira pas toutes vos factures mais aura l’avantage d’être plus flexible que ce soit au niveau des surfaces de pose que pour pour optimiser votre taux d’autoconsommation. Il faut retenir que pour pouvoir bénéficier des primes, une installation avec un professionnel RGE est obligatoire. Enfin, au vu des prochaines augmentations du prix de l’électricité, la batterie pourra être une solution d’avenir malgré son investissement plus élevé.